Friday, April 24, 2009

You can't take the sky from me


Après avoir enfin visionné le film "Serenity"... Mal, je t'aime. <333 Et Nathan Fillion, tu es dans mon top 3 des acteurs dont je voudrais porter les bébés; tu es le plus beau, le plus fort, le plus classe!

Wednesday, April 22, 2009

Valkyrie the Vampire Slayer

Je ne sais pas d'où m'est venue cette idée stupide... la blondeur, sans doute... mais il fallait que je le fasse, c'était comme un appel :

Sunday, April 19, 2009

Bas du front

Vous avez remarqué, ces derniers temps, ces illustrateurs qui dessinent tous pareil, et la même chose? Tous "inspirés de Burton" (ils rajoutent des tournicotis partout), et d'Alice au Pays des Merveilles et en général, dans la vraie vie, ils se trimballent aussi des poupées en résine qui ont des yeux de poisson mort et des moues de vieille pute (morte aussi). Leurs thèmes sont assez faciles à énumérer :



-des petites filles tristes.



(Option gothic lolita)

Et les escr... euh, les artistes qui font ce genre de trucs ont décidé que leur amas de tics graphiques et de gimmicks désuets depuis une bonne vingtaine d'années, eh ben en fait c'était un "mouvement pictural". Oui, vous avez bien lu. Qu'ils ont baptisé "Low Brow" ou "pop surréalisme", même qu'ils font des expos avec (traduction: "on ne veut pas être "que" illustrateur, dans la vie, on veut être pris au sérieux et on a le droit d'exposer le fruit de notre imagination limitée et de notre univers has been si on veut, bordel!").

Gnnnnn...

Gnnnnnnnnn...

P...partez... "Il" arrive... quand... quand il sera là, il... sera... trop... tard... ça y est... ça commence...

TRANSFORMATIOOOOOON!!!!

Voici venir

LE VIEUX PILIER DE BAR PMU AIGRI!!!!!

Nanmé dans quel monde on vit j'vous demande un peu! Les mecs, ils font que du recyclage pourri en faisant toujours la même chose, Botéro, Warhol et Dali dans un shaker et hop, c'est nouveau ça vient de sortir! Mes couilles sur ton nez, oui!
Le chef de file de cette arnaque, c'est un gars qui s'appelle Mark Ryden; attention les yeux, voici toute la subversion dont le 21ème siècle est capable:


Je suppose que le côté pédophile/trisomique/religieux (??) avé des peluches kawaï est supposé déranger et mettre mal à l'aise, mais j'ai un peu envie de dire "been there, done that" et "that is soooooo five seconds ago"; ce genre de connerie est à l'art ce que Twilight est à la littérature fantastique : une vieille resucée tiédasse et sans saveur que seules des ados emo de 14 ans mal informées sont à même, en toute décence, d'apprécier.
Ou encore ce que Katy Perry est à la musique ("hihihi, tavu mon esthétique des années 50?" Oui, et...?).

Pour vous dire à quel point c'est pourri, même Indochine (has been parmi tous les has been) s'y était mis :

Aaaaargh je veux changer de planète...

Mais attation, hein. Y'a du fond, dans ce "mouvement". C'est des petites filles, l'innocence, l'espoir, tout ça. Mais elles sont tristes et leur monde enfantin il est tout tordu. C'est tout le paradoxe, tu vois.

...vous savez ce que ça me rappelle?

Je vous préviens, une fois que vous l'aurez vu, vous ne pourrez plus le dévoir.

Vous voulez du Low Brow dans toute son essence?

Voici :

C'est un clown, tu vois, il est supposé faire rire, mais en fait, il est triste. Et il pleure.

Eh oué. Le truc le plus prohibé de toute l'histoire de l'art à travers le monde, y'a toute une foule d'abrutis qui en font un "mouvement pictural" avec un nom et tout, et des motherfucking expos avec. Là pour le coup c'est moi qui ai envie de pleurer.

...Ou non.

Ça me donne envie de participer, aussi.

Allez, soyons fous:

Oune ché-d'oeuvrrre! Ça y est, prête pour l'expo les mecs.

Ce présent article fait en réalité écho à une conversation MSN que j'ai eue avec une amie dont je respecterai l'anonymat et que je nommerai sobrement "Décolleté Profond". Elle a eu la gracieuseté de me faire un texte pour parler de cette plaie de notre temps; Décolleté Profond, c'est à toi :

Pour amorcer, je partirai d’un fait réel qui m’est arrivé dans la vraie vie et même pas sur internet. J’adore claquer mes sous dans des cartes à la con que j’accroche sur mes murs (vous.. vous êtes sûrs que ma voix est trafiquée et mes traits floutés, hein ?), et m’étonnant auprès de la papetière du non-renouvellement de ses stocks : « Ah non, mais j’ai préféré rien prendre ce coup-ci, il n’y a que des petites filles tristes, ça me déprimait. »
Quelle inculte, moi j’aime bien en pl…
Attendez une seconde, et si elle avait raison ?
Plus j’y réfléchis, plus j’en vois, partout, des petits filles tristes. Dans les films d’horreur, elles ont une motivation (plus ou moins nébuleuse, je vous l’accorde), mais sur papier glacé, à part déprimer les papetières, elles ne font pas grand-chose.
Qu’à cela ne tienne, tu mets un steak, une peluche violeuse, des plantes qui piquent ou des chiens pleins de plis… et c’est mystérieux. (si tu n’as pas assez de place sur ta toile, tu mets un steak de chien plein de plis assaisonné de plantes qui piquent, sinon).
Mais NAON, une petite fille triste qui ne tue pas des gens, c’est un peu comme un vampire sexy qui se nourrit sans tuer des humains et qui chasse des biches dans la forêt, ça ne sert à rien. Tu aura beau mettre toutes les têtes de chèvre coupées que tu veux autour, tu auras beau la faire briller au soleil, le résultat sera le même.
Alice elle est occupée à vivre son histoire, elle s’arrête pas pour être triste.
Lewis Carroll aimait martyriser des personnages de petites filles, mais il aimait aussi faire des contes geek super classe. Ce n’était pas son fond de commerce.
Merci pour cette note d'espoir.

Low Brow PAWAAAAAAA!!!

Thursday, April 16, 2009

Meunier, Tudors...

Les Tudors, c'est vraiment mauvais; le seul bon point de cette série est qu'elle m'a donné envie de revoir Rome pour la énième fois.

Ce qui était grandiose dans Rome, c'est qu'on sentait que chaque personnage avait son propre but et qu'il se trouvait que parfois, ils y parvenaient, et ça faisait l'Histoire. La moindre action avait forcément des causes politiques qui la sous-tendaient et ainsi tout se justifiait et retombait sur ses pattes. Dans Rome on ne sentait pas une seule seconde que c'était "écrit d'avance"; les personnages étaient ancrés dans une réalité tangible de vrais êtres humains, sans grandiloquence, sans livre d'histoire derrière eux. Ils respirent, suent, baisent, font caca (eh oui, pas comme Jack Bauer). Et ils ne se sentent pas obligés d'asséner les phrases pompeuses qu'on leur a attribué a posteriori.
Par exemple, un coup de génie, la mort de César : il tombe sous les coups, s'accroche à Brutus, allez, passage obligé, il va lui dire...

...rien. Il ne lui dit rien. Quoi??

Et les scénaristes de se gausser dans leur coin: sérieusement, vous vous attendiez à quoi? Vous pensez vraiment qu'en mourant, percé de 27 coups de poignard, quelqu'un peut balancer "Toi aussi, mon fils!"? Et puis quoi encore? Bienvenue dans le vrai monde!

Et puis les acteurs en imposaient, ils avaient tous la classe et la gueule de l'emploi. Dans Rome ils avaient compris qu'il n'y avait pas besoin de beaucoup pour qu'un personnage en impose: César est impressionant de prestance et de sobriété - un véritable général aristocrate - on sent dans Marc-Antoine toute la force solaire et l'impétuosité du personnage à peine apparaît-il à l'écran, et on reconnaît immédiatement dans le regard d'Octave l'intelligence machiavélique mêlée de la plus haute ambition.
Je ne parle même pas de Vorenus et Pullo, les héros de la série, personnages fictifs les plus réussis qu'il m'ait été donné de voir dans une oeuvre avec une base historique.

Dans les Tudors, on a droit à ça:


Ce babouin de Jonathan Rhys-Meyer, mauvais comme un cochon, roulant des yeux et aboyant à tout va pour compenser sa taille de nain, dépourvu de la moindre intensité - n'abordons même pas le manque total de charisme et de prestance. Il ressemble à un roi comme moi je ressemble à Pocahontas, et il n'arbore en tout et pour tout qu'une seule expression tout au long de la série:

Tu eeees en mon puvoâââââr

Celle-ci. Je ne mens pas. Il ne fait que cette tête tout le long. On a toutes les peines du monde à comprendre ce qui se passe dans sa tête (rien, en fait), du coup les scénaristes sont gentils, ils le font parler tout seul pour qu'on comprenne comment il se sent: "Oooooh, la femme dont je suis tombé amoureux à l'épisode précédent, mais si, souvenez-vous, y'a eu un ralenti sur elle pour dire que c'était ELLE, celle qui m'était DESTINÉE, tout ça - je disais donc que la femme dont je suis tombé amoureux à l'épisode précédent m'a envoyé un cadeau. Qu'est-ce qu'il signifie? Un bateau. C'est la protection. C'est donc moi. Il y a un diamant au bout. Si je me souviens bien du poème de... etc etc" et ce pendant quinze bonnes minutes, j'exagère à peine, le mec parle à voix haute et fait de l'analyse en défiant visiblement toute logique. Hallucinant. Passons sur les moments de symbolisme de guignol, aussi, où quand il croit avoir la peste par exemple, il voit des gens enfarinés qui ouvrent la bouche comme des poissons rouges en faisant "RHHhhhh!" - genre il voit LA MORT tu comprends.

Les complots et les intrigues de cours se résument à deux branlecouilles qui se font un thé de temps en temps en parlant à voix basse et en se croyant malins, leurs dialogues étant principalement constitués de :

Branlecouille n°1: Krukrukru notre "affaire" se présente bien, n'est-ce pas?
Branlecouille n°2: Tutafééééé misseigneeeeuuuur... krukru
Branlecouille n°1: Un ou deux sucreskru?

Et en-dehors de ça ils en fichent pas une pour faire avancer quoi que ce soit; on a l'impression qu'ils attendent que ça se passe pour pouvoir dire après "C'est exactement ce que je voulais faire!"

Là où Cicéron dans Rome était un personnage ambigü, comploteur, certes, mais également idéaliste, ou encore brillant, certes, mais aussi lâche et veule; son pendant dans les Tudors est supposé être Sam "Jurassic Park" Neill en cardinal Wolsey, qui a le dos des mains qui brille à force de se les frotter. C'est un traître, c'est écrit sur sa gueule, par contre on a un peu de mal à déterminer ses motivations dans la vie.

Les seuls personnages un tant soit peu crédibles grâce à leur interprétation sont Catherine d'Aragon et François 1er (qui est trop cool, mais c'est normal, c'est François 1er), mais on ne peut pas dire qu'ils pèsent beaucoup dans cette intrigue foireuse et déjà étirée comme un chewing-gum (Henri VIII va divorcer de sa femme, épouser Anne Boleyn et devenir chef de sa propre église, seupère, osef, surtout quand tu sais que le scénariste de la série est le même que sur les deux films d'"Élizabeth" et on sent donc venir le même genre de propagande protestantiste complètement déplacée...).

Au final, les Tudors ne justifie son existence en tant que série que par les quelques scènes de cul gratuites disséminées à droite et à gauche, qui sont par ailleurs totalement dépourvues d'intérêt elles aussi - mal filmées, mal mises en scène, mal jouées (on a du mal à oblitérer les bruits de macaque dans notre tête quand on voit Rhys-Meyer à l'oeuvre) sans la plus petite once de sensualité. Et c'est le seul argument de vente de la série, pour preuve, cette image de promo d'un goût douteux:

"Le roi prend la reine." Seupèèèèèèère, Joe la classe! -0- Tain, et cette espèce de gilet gay...

Avec ma petite araignée de colloc on s'est fadé 7 épisodes en faisant autre chose (oué, les séries de merde c'est pratique pour faire autre chose) - c'est vraiment pourri, par contre ça reste mieux que Battlestar Galactica.
Mais tout juste.